Tout savoir sur le Housing First
>> Mars 2014
Il existe deux manières de lutter contre la pauvreté : celle qui consiste à gérer, au quotidien, les problèmes liés à l’exclusion et celle qui, en s’attaquant aux causes, tente d’émanciper les individus de leur condition précaire. Il est possible que l’on perçoive ces deux formes d’action comme antagonistes, elles sont cependant également nécessaires. Dans le contexte bruxellois caractérisé par la diversité des acteurs et sa complexité institutionnelle, il est indispensable que les deux approches coexistent et se complètent.
Si il est un secteur où cette dichotomie est particulièrement évidente, c’est celui de l’aide aux sans-abri. En effet, étant donné l’exacerbation de la problématique, leur prise en charge est souvent organisée dans l’urgence de la gestion au quotidien. Cette vision humanitaire qui cible principalement la mise à l’abri coexiste avec une vision plus psychosociale qui vise tantôt l’autonomisation, tantôt l’insertion, tantôt la stabilisation. Parmi les tentatives allant dans cette direction, figurent les projets pilotes Housing first décrits dans ces pages par Sebastien Lo Sardo. Ils ont pour caractéristique principale de requestionner la problématique du sans-abrisme en posant l’accès au logement comme condition indispensable à la sortie de rue. Cela peut paraître trivial, mais constitue une manière efficace de remettre l’église au centre du village. Car avec le Housing First, la problématique du sans-abrisme reconquiert un champ dont elle n’aurait jamais dû s’éloigner, celui des politiques de logement dans les grands centres urbains. Le financement des projets bruxellois est actuellement inscrit dans une implémentation fédérale. Leur poursuite dépendra de l’évaluation de leur efficacité. Elle dépendra également, dès 2015, de la capacité des pouvoirs bruxellois à prendre le relais.
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