Les pauvres font de la politique!
>> Février 2012
Consultations des plus pauvres, recueils de témoignages, experts du vécu, etc. Sous diverses formes, la participation des personnes précarisées à l’élaboration des politiques publiques est devenue un « incontournable ». Mais avec quels résultats ? Quelle réelle plus-value en termes de fonctionnement démocratique ? Quels impacts sur l’efficience des politiques ? Quelles impasses ? Ces processus participatifs ont-ils un avenir ?
Bref, comment faire pour que la participation des pauvres à l’élaboration des politiques publiques soit davantage qu’un beau projet ?
Pour tenter de faire le tour de la question le Forum bruxellois de lutte contre la pauvreté, la Fédération des centres de service social, l’Agence Alter et le Conseil bruxellois de coordination sociopolitique ont organisé un cycle de rélfexions et de conférences. Il en est ressorti une publication commune.
On peut y lire que si la participation a des mérites incontestables, elle comporte aussi de nombreuses limites. Facilement critiquée, suspectée, voire dénoncée, force est néanmoins de constater que, pour lutter contre la pauvreté, des alternatives à la participation ne se dégagent pas nettement… Autre constat : une confusion, une ambiguïté entre politique de lutte contre la pauvreté et outils de lutte contre les symptômes de la pauvreté. Si la seconde incombe bien, entre autres, aux secteurs de l’action sociale, elle ne restera que sparadrap sur une plaie ouverte si les acteurs économiques et politiques ne s’accordent pas pour mener la première sur une vaste échelle macroéconomique. Et affirmer que la participation fait partie de la panoplie d’actions de lutte pour éradiquer la pauvreté est un leurre. Par contre, si certaines conditions sont respectées, elle représente une belle opportunité de démocratie participative, utile complément à notre démocratie représentative.
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