Stéréotypes et pauvreté chez les femmes
>> Mars 2015A Bruxelles, les politiques, les académiques et la société civile tombent d’accord sur l’importance des injustices subies par les femmes. Avec l’augmentation de la pauvreté, le boom démographique et l’évolution des structures familiales, les Bruxelloises d’aujourd’hui sont et seront, davantage encore que celles d’hier, vulnérables face à la précarité et à la pauvreté. Mais même si l’on observe une attention accrue pour cette notion de genre, notamment à travers la problématique des familles monoparentales, le débat est encore trop rarement abordé tel quel. C’est justement là que réside tout l’intérêt de cette contribution de Sophie Heine : en analysant de front les stéréotypes de genre et leur construction, l’auteur montre la voie pour contester et modifier les structures sociales à la source des injustices. Il est fondamental que le secteur de la lutte contre la pauvreté intègre davantage cette dimension de genre dans ses actions, ses analyses et ses recommandations, explique la politologue.
A Bruxelles, les femmes présentent désormais des « nouvelles formes de pauvreté ». Leurs profils et leurs trajectoires les amènent à formuler de nouvelles demandes, et les services sociaux doivent y apporter de nouvelles réponses. Côté politique, il faut de toute urgence modifier les sempiternels schémas qui font que les femmes sont les premières exclues du chômage, les premières victimes de la non-individualisation des droits, les premières à subir les conséquences néfastes de la séparation. Modifier ces schémas, ça passera d’abord par l’attention accrue que nous porterons aux stéréotypes chevillés aux corps de notre inconscient collectif. Le regain d’attention pour le genre nous offre la chance de réactualiser un combat désormais transgénérationnel. A nous de la saisir.
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