Qu’est devenu le modèle social-démocrate?
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La question des inégalités sociales est, pour l’essentiel, absente des préoccupations politiques actuelles. Les modèles récents entendent lutter contre la pauvreté en s’abstenant de toute réflexion sur les mécanismes structurels qui la produisent. Dans ce contexte idéologique particulier, la pauvreté n’est plus considérée comme la conséquence d’une inégale répartition des richesses. Elle est, au mieux, un accident dans une trajectoire biographique, au pire une faute individuelle devant être expiée dans les méandres des dispositifs d’activation.
Ce constat posé, il est bon de rappeler, avec Bruno Vinikas, que nous disposons d’une série de dispositifs destinés à réduire ces inégalités : les mécanismes de redistribution englobés dans l’appellation d’Etat social. Depuis les années 1980, pourtant, nous assistons à leur lente dégradation et à la dénaturation de leurs principes. En bref, ce modèle, qui fut le principal moteur des « Trente Glorieuses », semble aujourd’hui voué à disparaitre devant un néolibéralisme apparemment triomphant.
La contribution de Bruno Vinikas, pourtant, esquisse un futur proche qui n’est pas nécessairement celui d’une lente agonie de l’Etat social. En brassant les apports récents de différents auteurs, Vinikas dégage une série de pistes qui permettent d’imaginer la réinvention de cet Etat social.
Deux de ces pistes sont particulièrement interpellantes pour la société civile bruxelloise. La première est celle de l’urgence à investir le niveau européen, bastion de politiques conservatrices extrêmes, comme champ de luttes sociales. La seconde est celle de l’opportunité de faire du niveau institutionnel régional, proche par nature du terrain social, le creuset permettant d’inventer de nouvelles formes d’économie, de solidarité et de redistribution sociale.
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